Le loueur américain de vidéos sur internet Netflix a annoncé qu'il était revenu dans le vert au deuxième trimestre, après un premier trimestre déficitaire, mais il a prévenu qu'une nouvelle expansion à l'international en fin d'année le ferait retomber dans le rouge.

Sur la période avril-juin, la société de Los Gatos (Californie) affiche un maigre bénéfice de 6 millions de dollars, à peine le dixième de ce qu'il était un an plus tôt.

Entre temps, Netflix a été confronté à la colère de ses utilisateurs américains à l'annonce d'un découplement de ses offres de vidéos sur DVD envoyées par courrier et de vidéos exclusivement en streaming (en flux sans téléchargement) sur internet, qui a conduit de fait à un relèvement de ses tarifs.

En outre, Netflix s'est lancé en Amérique latine, au Royaume Uni et en Irlande, ce qui a entraîné des coûts supplémentaires.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice du deuxième trimestre revient à 11 cents, bien au-delà des attentes des analystes (5 cents). Le chiffre d'affaires s'affiche à 889 millions de dollars (+12%), conformément aux attentes.

"Le troisième trimestre a démarré fort pour nous, et nous prévoyons d'être encore bénéficiaires" durant la période juillet-septembre, ont indiqué le fondateur et patron Reed Hastings et le directeur financier David Wells dans une lettre aux actionnaires.

Le résultat par action est cependant annoncé entre une perte de 10 cents et un bénéfice de 14 cents, alors que les analystes étaient bien plus optimistes, attendant 11 cents de bénéfice. Les analystes attendent également un bénéfice courant par action au quatrième trimestre, au lieu de la perte "temporaire" déjà annoncée.

L'action dégringolait de 14% à 69,16 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse.