Par ailleurs, les opérateurs n'ont guère été refroidis jeudi par l'annonce d'une nouvelle contraction de l'activité manufacturière en Chine, selon un indicateur provisoire de la banque HSBC.
"Les prix des métaux fluctuent au gré des indicateurs chinois et des spéculations" sur l'annonce prochaine de nouvelles mesures de relance économique en Chine, a indiqué Kathrin Goretzki, analyste de UniCredit, notant que "la baisse de l'inflation offrait une plus grande marge de manœuvre à la Banque centrale chinoise" pour soutenir un environnement économique morose.
Cependant, "comme les attentes de stimulus économique (aux États-Unis et en Chine) restent le principal facteur de la hausse des prix des métaux, si ces attentes ne se concrétisent pas, cela ouvrira la voie à un mouvement de déception" sur le marché, a averti William Adams, analyste de Fast Markets.
Sur le front de l'offre, le géant minier BHP Billiton a indiqué mercredi repousser certains projets importants en Australie, comme l'extension de sa principale mine en Australie, Olympic Dam d'où sont extraits du cuivre mais aussi de l'or et de l'uranium, la baisse des prix des métaux depuis un an ayant sévèrement amputé les résultats du groupe.
"Étant donné les difficultés du marché, d'autres producteurs miniers devraient l'imiter" et geler les projets de développement, "ce qui pénalisera l'offre de métaux à moyen et long terme, et in fine devrait contribuer à tirer les prix vers le haut", ont estimé les experts de Commerzbank.