L'Union européenne a débloqué lundi un accord de libre-échange crucial avec la Serbie, relançant le processus de rapprochement entre Belgrade et les 27 pays membres de l'UE.
Cet accord dit "intérimaire", qui libéralise les échanges commerciaux entre l'UE et la Serbie, avait été conclu en avril 2008. Mais il avait été gelé, à la demande des Pays-Bas, qui réclamaient que Belgrade extrade d'abord l'un des deux derniers fugitifs de premier plan recherchés par la justice internationale, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic.
La Haye a fini par décider de lever son veto, le procureur de l'ONU Serge Brammertz ayant estimé que Belgrade coopérait avec le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) en vue de l'arrestation de Mladic, ont annoncé des responsables diplomatiques.
La décision de lundi redonne donc espoir à Belgrade d'une reprise des pourparlers en vue de la mise en oeuvre d'un accord de stabilisation et d'association, première étape sur la voie de l'adhésion.
Le président serbe Boris Tadic s'st réjoui de cette décision, qui intervient dans la foulée de la libéralisation des visas pour les ressortissants serbes. Il a ajouté que Belgrade allait bientôt déposer une demande d'adhésion formelle à l'UE.
