S'empêcher d'acheter est parfois difficile. Photo : Bloomberg.
La récession n’a pas suffi pour freiner un travers des Canadiens : l’endettement personnel. La dette des ménages canadiens a en effet atteint un nouveau sommet, à 1,41 milliard de dollars, en décembre 2009.
Si l’on répartissait cette dette entre tous les Canadiens, chaque personne aurait une dette active de 41 740 dollars, un montant supérieur de 2,5 fois à celui de 1989, selon une étude de l'Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada).
Incorrigibles, près de 60% des personnes dont les dettes ont augmenté estiment qu'elles sont encore capables de bien les gérer, ou même de s'endetter davantage.
«C’est une preuve supplémentaire que les Canadiens sont prêts à consommer maintenant et à payer plus tard. La question demeure toutefois de savoir s'ils ont conscience du coût total de ce paiement différé», dit Anthony Ariganello, de CGA-Canada.
L’étude de CGA-Canada révèle plusieurs autres faits inquiétants :
- Le Canada occupe le premier rang parmi 20 pays de l'OCDE en ce qui a trait au ratio dette-actifs financiers, et son ratio dette-revenu a atteint 144% à la fin de 2009.
- Si les taux d'intérêt hypothécaires augmentent de deux points de pourcentage, les familles à revenu moyen ou élevé risquent de devoir resserrer leur budget, en réduisant d'"autres dépenses" de 9 à 11%, si elles souhaitent conserver le même train de vie en matière de logement, d'impôts, de nourriture et de transport.
- Quelque 78% des personnes interrogées ont indiqué qu'elles ne modifieraient pas leurs habitudes d'épargne pour se faire ou se refaire un "coussin de sécurité" financier de la taille qu'ils croient juste pour eux. Et 14% d'entre eux ont indiqué avoir réduit leur taux d'épargne habituel en raison de la diminution des possibilités de croissance et de leur niveau de confiance à l'égard des marchés de capitaux.
- Les marges de crédit personnelles représentent environ 60% des crédits à la consommation accordés par les banques à charte.
Plus : consultez l’étude de CGA-Canada
