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Sur le plan économique, le Québec est moins à droite que les autres provinces canadiennes (à l’exception de l'Île-du-Prince-Édouard) et que les États américains, selon un rapport de l’Institut Fraser.
Dans son rapport, l’Institut Fraser établit un rang pour la «liberté économique». Ce concept est évalué selon le poids du gouvernement, la force des syndicats et le régime de taxation.
« Les provinces les plus libres sur le plan économique ont en commun l'importance qu'elles accordent à des taux d'imposition peu élevés, à un petit gouvernement et à la flexibilité des marchés du travail, écrit Filip Palda, économiste à l’Institut Fraser. Ces conditions favorisent la création d'emploi et la croissance économique. Pour accroître la prospérité du Québec et le niveau de vie de ses habitants, il est essentiel de réévaluer le rôle important que joue le gouvernement dans la province.»
Sur les 60 provinces et États, le Québec arrive au 59e rang de la liberté économique, devançant seulement l'Île-du-Prince-Édouard. « Au Québec, des facteurs tels que l'interventionnisme étatique, les impôts élevés, la puissance des syndicats ainsi que l'existence de programmes et de droits sociaux étendus ont considérablement réduit la liberté économique, nuisant ainsi aux Québécois», déplore M. Palda.
Généralement, les provinces canadiennes sont plus à gauche que leur homologue américaine. L’Alberta fait figure d’exception à la troisième place du palmarès juste derrière le Delaware et le Texas. La seconde province canadienne, Terre-Neuve, se situe à la 47e place.
Bulletins du Québec
Ce n’est pas le premier exercice qui tente d’évaluer l’environnement économique québécois. La semaine dernière le Conseil du patronat du Québec a donné la note «C» au Québec en ce qui a trait à la prospérité économique.
Ces faibles notes («C» et 59e place) doivent toutefois être relativisées, bien qu’elles soient qualifiées d’objectives. Les économistes d’une école plus à gauche pourraient évaluer plus positivement ce que déplorent leurs collègues.
D’ailleurs, tout n’est pas morose au Québec, même pour les partisans d’un régime de taxation concurrentiel pour les entreprises. Selon un rapport de la firme comptable PricewaterhouseCoopers (PWC), le taux d’imposition des entreprises est moins élevé que la moyenne canadienne. Une autre étude de la firme KPMG indique que Montréal est la deuxième ville canadienne (la quatrième en Amérique du Nord) où le régime fiscal est le plus avantageux.