Si de nombreux investisseurs américains tendaient à préférer une victoire du champion républicain, réputé plus proche du monde des affaires et plus à même de se pencher sur la question de l'équilibre budgétaire chère à Wall Street, "une victoire de M. Obama serait haussière pour les matières premières", a noté Phil Flynn, de Price Futures Group.
En effet, sous son mandat, la Réserve fédérale américaine (Fed) a observé une politique monétaire ultra accommodante, favorisant les actifs jugés risqués comme les matières premières.
En outre, la mise en place d'une politique "réticente à l'égard de forages intensifs et de la construction d'oléoducs", combinée avec "l'accent mis sur les énergies alternatives", tout cela favoriserait une offre moins abondante, selon M. Flynn, et doperait en conséquence les prix du brut.
Toutefois, "la déception des opérateurs après une victoire de Mitt Romney pourrait n'être que momentanée", ont nuancé les experts de Commerzbank.
En effet, les derniers indicateurs en provenance de la première économie mondiale ont fait état d'une embellie, de nature à rassurer les investisseurs, dont l'optimisme a été conforté vendredi par la nette accélération des embauches aux Etats-Unis en octobre.
Le WTI a également été soutenu par la hausse du Brent, porté par un léger regain des tensions au Moyen-Orient, et en Arabie saoudite, le premier exportateur de brut mondial et l'un des principaux producteurs, a relevé M. Flynn, citant des incidents terroristes survenus à la frontière saoudienne.
En effet, deux gardes-frontières saoudiens ont été tués lundi dans une embuscade tendue par des éléments armés d'Al-Qaïda qui tentaient de franchir la frontière sud en direction du Yémen.