Les cours du pétrole ont monté vendredi face à des éléments jugés encourageants quant à la volonté des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de vraiment mettre en oeuvre leurs accords de baisse de l'offre.
Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné un dollar à 51,90 dollars sur le contrat pour livraison en janvier au New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le marché continue à surveiller les membres de l'Opep pour évaluer à quel point ils vont respecter leur accord", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Le cartel a relancé le marché de façon majeure en annonçant coup sur coup deux accords de baisse de l'offre, l'un en son sein fin novembre et l'autre avec d'autres pays comme la Russie le week-end dernier.
Pour l'heure, les cours profitent "du fait que des membres de l'Opep réduisent la disponibilité de leur pétrole", a rapporté M. Lipow.
Il soulignait que plusieurs acteurs du cartel avaient informé leurs clients qu'ils recevraient moins de pétrole à partir de janvier, le marché ayant notamment retenu la veille la décision du Koweit de réduire la quantité d'or noir réservé aux pays occidentaux.
Après un accès de pessimisme en milieu de semaine, "la confiance revient sur les baisses de production", a écrit Tim Evans, de Citi, mettant lui l'accent sur des signes laissant penser que l'offre libyenne va moins s'accroître que prévu.
Comme le Nigeria, frappé par des sabotages, la Libye fait partie de l'Opep mais est exemptée d'abaisser sa production puisqu'elle subit l'impact d'une guerre civile.
Hors de l'Opep, M. Evans citait comme autre bon signe des propos du ministre russe de l'Energie, Alexandre Novak, selon lequel toutes les compagnies du pays ont accepté de réduire leur offre.
"Même s'il faudra bien que le marché assiste à des preuves d'une réduction concrète de l'offre, ces propos (...) suffisent à soutenir le sentiment du marché pour le moment", a reconnu M. Evans.