Le huard a certes perdu des plumes sur le marché des changes en 2013, mais il a toutefois conservé la confiance des banques centrales de la planète, montrent les données du Fonds Monétaire International (FMI).

La détention de dollars canadiens par les banques centrales du monde a atteint 112,5 G$ US au cours du troisième trimestre 2013, une hausse de 23,6% comparativement au dernier trimestre 2012, a rapporté le FMI lundi.

Sur les cinq monnaies mentionnées par le FMI dans son rapport, aucune autre n’a connu un tel engouement de la part des banques centrales, pas même le dollar australien, qui fait aussi son apparition en tant que monnaie de réserve des banques centrales.

La détention de dollars américains et d’euros par les banques centrales est légèrement plus élevée, tandis que le niveau de réserves en francs suisses est resté stable et que celui des réserves en livres sterling et en yens a diminué.

Un support pour le huard

Depuis le début de l’année, le huard a reculé d’environ 7% et les paris à la baisse se sont multipliés.

Pour un nombre croissant d’observateurs, le dollar canadien est devenu une monnaie à risque.

Pourtant, malgré cette tendance pessimiste, les données du FMI montrent que la devise canadienne est la monnaie favorite des gestionnaires des réserves des banques centrales.

Cette nouvelle demande des banques centrales pourrait donc permettre au huard de trouver un support qui limiterait son récent déclin.

Stéphane Marion, économiste en chef de la Financière Banque Nationale, souligne toutefois dans une note portant sur l'information dévoilée par le FMI que les flux d’investissements directs et les flux commerciaux «seront des facteurs plus déterminants que les achats des banques centrales quant à l'évolution du dollar canadien en 2014».

Vers 11h mardi, un dollar canadien s’échange contre 94,12 cents US, en hausse de 0,235%.