Photo: Bloomberg.
Le dollar canadien a reculé mercredi à son plus bas niveau en plus de deux mois au moment où les marchés boursiers et le prix des produits de base reculaient dans la foulée de la crise de la dette grecque.
Le dollar canadien a perdu 0,55 cent US à 97,05 cents US.
Les inquiétudes sur la Grèce réduisent la demande pour les devises qu’on associe à la croissance, dont fait partie le dollar canadien.
Le dollar américain s’appréciait par rapport à 16 devises d’importance suivies par Bloomberg, alors que le dollar canadien reculait par rapport à sept d’entre elles.
«L’évolution de la situation en Grèce mène à une aversion au risque dans la plupart des marchés», explique Matthew Perrier, directeur des échanges de devises à la Banque de Montréal.
Selon Hendrix Vachon, économiste au Mouvement Desjardins, les investisseurs se tournent vers des actifs moins risqués, notamment ceux en dollars américains. En tentant de se réfugier sur une valeur historiquement sûre, le billet vert se trouve favorisé et cette attitude se traduit par un recul de la devise canadienne.
L'économiste au Mouvement Desjardins allègue qu'en plus des bas de l'euro, le dollar canadien doit aussi conjuguer avec des facteurs extérieurs qui viennent influencer son cours.
Ainsi le huard perd des plumes et sa descente est attribuable également à baisse des matières premières et à la chute du prix du baril de pétrole qui reculait de 3$ mercredi. Ces éléments, lorsqu'ils glissent, font invariablement fléchir la devise canadienne.
Malgré tout, l'économiste soutient qu'il ne faut pas s'inquiéter outre mesure puisque la situation n'émerge pas de mauvaise performance de l'économie du Canada. L'horizon de parité n'est pas non plus écarté.
M. Vachon maintient que lorsque les investisseurs reprendront confiance, la tendance haussière reviendra. Pour ce faire, il faudra toutefois de bonnes nouvelles du côté de l'Europe et des États-Unis. De toute manière, la parité durable n'était pas attendue avant l'été, a soutenu Hendrix Vachon.
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Avec PC.
