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Ce qui a commencé par un simple différend diplomatique autour d’un pêcheur chinois arrêté par les autorités japonaises près d’un territoire contesté pourrait dégénérer en conflit commercial coûteux entre les deux géants asiatiques.
Hier, le New York Times rapportait que la Chine avait imposé un moratoire sur les exportations en direction du Japon d’un rare minerai utilisé dans la fabrication de plusieurs appareils comme le iPhone, la Prius de Toyota et les panneaux solaires.
La Chine a nié la nouvelle, mais des gestionnaires de Toyota ont dit au Globe and Mail qu’ils s’inquiétaient pour leur approvisionnement. De plus, la presse communiste chinoise, contrôlée par l’État, a dit qu’il fallait frapper le Japon sur «son talon d’Achille».
Le Japon a annoncé aujourd’hui qu’il relâcherait le pêcheur en question. Le conflit évité, pour cette fois, alimente les craintes d’une reprise inévitable des hostilités entre deux acteurs essentiels à la relance de l’économie mondiale.
La Chine et le Japon nourrissent une relation complexe. Partenaires commerciaux avec des échanges de plus de 147 milliards $ US, la deuxième et la troisième économie du monde se disputent pour asseoir leur influence en Asie, tout en conservant la méfiance héritée d’une Deuxième guerre mondiale sanglante, qui a fait des millions de morts du côté chinois.