L'or a joué un rôle de refuge pour les investisseurs à mesure que les négociations sur le relèvement du plafond de la dette américaine piétinaient. Le Canada est en train de devenir un autre abri financier pour se protéger des tumultes boursiers découlant de l'impasse à Washington. Et ce n'est pas parce que nombre de sociétés aurifères sont inscrites à la Bourse de Toronto.
Selon une note de recherche de l'économiste en chef de la BMO Banque de Montréal, Sherry Cooper, le Canada est perçu comme un meilleur refuge que les grandes économies européennes bénéficiant elles aussi d'une cote AAA : l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.
C'est que ces trois pays ont eux-mêmes une dette importante, en plus de devoir gérer la situation plombant certains des autres membres de l'Union européenne, ce qui contribue à dorer le blason du dollar canadien.
Puis, elle souligne que la firme Nomura International a affirmé aux investisseurs que le Canada sortait du lot grâce à une situation fiscale saine, de grandes richesses en ressources naturelles et une solide performance économique.
« Ils présentent le Canada comme une destination attirante pour les capitaux, qui ont continué de s'apprécier grâce à son solide système bancaire et sa résilience pendant la crise financière », a-t-elle écrit.
D'ailleurs, le marché canadien des obligations a vu en moyenne s'ajouter 8 milliards $ de capitaux par mois depuis les débuts de 2009, alors que la moyenne mensuelle avoisinait les 1,5 milliard $ avant la crise.
Puis, le pourcentage d'obligations du gouvernement du Canada détenu par des investisseurs non-résidents est passé de 15 à 24 % lors de cette même période.