Les cours du pétrole ont fini en nette hausse mardi à New York, stimulés par l'accélération inattendue de l'activité manufacturière aux États-Unis, mais le marché restait vulnérable aux développements en Europe.
Le baril de WTI "light sweet crude" pour livraison en juin a terminé à 106,16 dollars, en progression de 1,29 dollar par rapport à la clôture de lundi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Le pétrole repart à la hausse", s'est félicité Rich Ilczyszyn, courtier chez iiTrader.com
"Le marché a répondu positivement" aux chiffres industriels, a-t-il résumé, tout en notant que les prix stagnaient entre 105 et 110 dollars.
L'activité des industries manufacturières aux États-Unis, premier consommateur mondial de brut, s'est accélérée en avril pour le deuxième mois d'affilée et contre toute attente, selon l'indice des directeurs d'achat de ce secteur publié mardi, pour s'établir à 54,8%, son niveau le plus élevé en dix mois.
"Si les chiffres de l'emploi ne sont pas déprimants vendredi, on peut imaginer que les cours vont avancer rapidement vers les 110 dollars" le baril, a avancé M. Ilczyszyn.
En Chine, l'expansion de l'activité manufacturière s'est également poursuivie en avril, atteignant un plus haut depuis plus d'un an.
L'indice d'avril est légèrement inférieur aux attentes des analystes (53,3 contre 53,5 attendu) mais il s'agit tout de même du cinquième mois consécutif d'une hausse de cet indice, et son plus haut niveau depuis mars 2011.
"Les chiffres chinois étaient légèrement en-deçà des attentes mais montrent toujours une hausse", a commenté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric.
La hausse a par ailleurs profité de relocations d'actifs, en ce début de mois de mai, a fait remarquer Rich Ilczyszyn.