La hausse des prix des logements gonfle la valeur nette moyenne des Canadiens, mais la croissance des taux d’intérêt et l’endettement exercent une pression sur leurs dépenses discrétionnaires, estime une nouvelle étude d’Environics Analytics.
Dans sa nouvelle analyse, la firme note que les Canadiens ont, dans l’ensemble, payé environ 9 milliards $ de plus en frais d’intérêt en 2017 qu’en 2016.
Environics Analytics calcule que la valeur nette du Canadien moyen a augmenté de 8,5 % pour atteindre près de 808 000 $ en 2017, mais une grande partie de cette richesse était liée à des actifs difficiles à encaisser, comme l’immobilier.
Pendant ce temps, la dette des Canadiens a augmenté de 4,5 % en 2017, tandis que le ratio moyen des frais d’intérêt aux revenus a augmenté de 40 points de base pour atteindre 6,4 %. Il s’agissait de sa première augmentation en dix ans.
L’augmentation de l’endettement associée à la hausse des taux d’intérêt a fait que l’an dernier, le ménage canadien moyen a dépensé 544 $ de plus en frais d’intérêt.
La Banque du Canada, qui a identifié la dette des ménages comme une vulnérabilité clé du système financier, a relevé son taux d’intérêt directeur à quatre reprises depuis la mi-2017.
« Pour beaucoup de Canadiens, la hausse des taux d’intérêt au cours de la dernière année a déjà coûté l’équivalent d’un versement hypothécaire supplémentaire », a observé le vice-président principal de la recherche et du développement d’Environics Analytics, Peter Miron.
« Comme les taux d’intérêt ont régulièrement augmenté depuis la fin de 2017, nous nous attendons à ce que la pression sur les finances des ménages soit plus forte cette année. »