La grève de la construction martèle la croissance du Québec

Publié le 26/09/2013 à 11:45, mis à jour le 26/09/2013 à 12:24

La grève de la construction martèle la croissance du Québec

Publié le 26/09/2013 à 11:45, mis à jour le 26/09/2013 à 12:24

Par Yannick Clérouin

[Photo : Bloomberg]

L’économie québécoise a connu un important coup de frein au deuxième trimestre, à cause de la grève dans le secteur de la construction, mais aussi en raison de la baisse des investissements des entreprises et des administrations publiques.

Le produit intérêt brut (PIB) a fléchi de 0,7% au deuxième trimestre, tandis qu’il avait progressé de 0,3% au premier trimestre, selon les données publiées jeudi par l’Institut de la statistique du Québec. En rythme annualisé, le PIB a fléchi de 2,9%, tandis qu'il a augmenté de 1,7% au pays.

Les investissements des entreprises en construction résidentielle ont fléchi de 3,6 %, et de 7,5% dans la construction non résidentielle. L’Institut souligne que la baisse observée dans la construction résidentielle provient du recul de 11% des mises en chantier de nouveaux logements.

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Les administrations publiques ont pour leur part réduit leurs dépenses de 10,3%. En revanche, les investissements dans les équipements ont été  de 1,1% supérieurs.

Malgré l’incertitude causée par la grève de la construction, les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,4% au cours des trois mois terminés en juin, notamment grâce aux achats de biens durables (1,3%).

Les exportations de biens et services ont rebondi de 2,7%, après un recul de 0,3% au premier trimestre.

En juin, l’économie du Québec a enregistré une baisse de 1,4%, comparativement à un recul de 0,5% au Canada.

Prévisions de croissance abaissées

La résolution de la grève de la construction pourrait laisser présager un rebond de l’économie du Québec en juillet. L’amélioration du contexte économique mondial dans les derniers mois, dont en Europe, pourrait aussi donner un coup de pouce aux exportations de la province.

Mais à la lumière des données publiées aujourd'hui, Marc Pinsonneault, économiste de la Banque Nationale, a abaissé sa prévision de croissance de l'économie du Québec pour 2013, de 1,2% à 1%.

Il souligne dans une note que les pertes d’emplois rapportées de juin à août n’augurent pas d’une accélération des dépenses de consommation. En outre, la confiance des entreprises n’avait regagné en septembre que peu du terrain perdu depuis avril.

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