La Fed relèvera «probablement» ses taux avant la fin 2015

Publié le 23/03/2015 à 15:49

La Fed relèvera «probablement» ses taux avant la fin 2015

Publié le 23/03/2015 à 15:49

Par AFP

Le vice-président de la Réserve fédérale américaine, Stanley Fischer. (Photo: Bloomberg)

La banque centrale américaine (Fed) va «probablement» commencer à relever ses taux directeurs avant la fin de l'année même si une «incertitude considérable» entoure encore l'ampleur de cette hausse, a indiqué son vice-président lundi. 

Cette hausse, la première depuis l'éclatement de la crise financière, sera «probablement justifiée avant la fin de l'année» du fait notamment de la décrue du chômage aux États-Unis, a affirmé Stanley Fischer dans un discours.

Depuis fin 2008, la Fed maintient ses taux directeurs proches de zéro pour soutenir la reprise mais a récemment indiqué qu'une première hausse pourrait être décidée dans les mois à venir si l'économie américaine continuait à s'améliorer.

Le 18 mars, la Fed a ainsi abandonné son engagement à se montrer «patiente» avant de relever ses taux directeurs, ouvrant la voie à un début de normalisation de sa politique monétaire tout en se refusant à donner un calendrier précis.

«Le relèvement doit arriver quand les gains attendus d'une hausse des taux dépassera les coûts qui devraient en découler», a indiqué M. Fischer. 

Quel que soit le calendrier exact, le numéro 2 de la Fed a toutefois assuré que la hausse des taux d'intérêt ne suivrait pas une trajectoire linéaire et tracée à l'avance. 

«La hausse (des taux, ndlr) ne sera très certainement pas régulière parce que l'économie rencontrera, inévitablement, des chocs, comme le déclin surprise des prix du pétrole ou des évènements géopolitiques qui auront des conséquences majeures en termes budgétaires et de confiance,» a-t-il ajouté dans ce discours prononcé à New York.

La Fed devra dès lors s'adapter à de tels scénarios en ajustant sa politique monétaire, parfois même en abaissant de nouveau les taux, a-t-il assuré.

«Il y a en conséquence une incertitude considérable sur le niveau futur des taux», a-t-il relevé, excluant par exemple le scénario d'une hausse de 0,25 point de pourcentage à chaque réunion du Comité de politique monétaire de la Fed, toutes les six semaines. 

Le dirigeant appelle, en conséquence, dès maintenant à penser «à ce qui arrivera après la première hausse», guettée avec fébrilité par les marchés mondiaux, et à s'assurer notamment que la Fed dispose «de tous les outils opérationnels» pour gérer cette transition.

La Fed a relevé ses taux pour la dernière fois il y a près d'une décennie, en 2006. 

Dans son discours, M. Fischer a par ailleurs estimé que l'assouplissement monétaire massif mis en place par la Banque centrale européenne (BCE) pourrait indirectement atténuer l'impact négatif de la hausse du dollar pour les États-Unis.

«Les mesures de la BCE devraient accroître la croissance en Europe, ce qui bénéficiera aux exportations américaines en stimulant la demande», a indiqué le dirigeant.

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