La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait devoir assouplir encore sa politique monétaire pour contribuer à faire baisser le chômage aux États-Unis, a déclaré lundi une de ses dirigeantes, Sarah Bloom Raskin.

"L'impact de la politique monétaire sur la croissance économique et l'emploi a été un peu plus modeste que ce que je prévoyais", a déclaré Mme Bloom Raskin, gouverneur à la banque centrale lors d'un discours à Washington dont le texte a été transmis à la presse.

Selon Mme Bloom Raskin, il ne faudrait pas en conclure à l'inutilité de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.

"En effet, estime-t-elle, c'est la conclusion inverse qui pourrait bien être d'actualité, et, en l'occurrence, que la conjoncture impose un nouvel assouplissement monétaire".

"Étant donné le niveau élevé du chômage", qui atteignait officiellement 9,1% aux États-Unis en août, Mme Bloom Raskin juge que "les responsables de la politique monétaire et ceux de la politique budgétaire devraient examiner une gamme très variée d'approches susceptibles de favoriser la création d'emplois".

La Fed pratique depuis 2008 une politique extraordinairement accommodante.

Elle a décidé mercredi de l'assouplir encore un peu plus en maintenant son taux directeur quasi nul et en jouant sur la composition de son portefeuille de titres financier de manière à faire baisser encore davantage les taux d'intérêts à long terme afin de stimuler l'investissement.