Le premier ministre Stephen Harper a réitéré ne pas entrevoir de récession au pays, malgré la crise de la dette souveraine qui sévit en Europe.

M. Harper a tenu ces propos la semaine dernière lors de son passage sur le plateau de l'émission "The West Block with Tom Clark", diffusée dimanche sur la chaîne télévisée Global et enregistrée pendant le sommet des leaders du G20 à Cannes, en France.

Cette rencontre a été marquée par l'incertitude qu'avait provoqué le premier ministre de la Grèce, Georges Papandréou, en annonçant la tenue d'un référendum national sur le plan de sauvetage élaboré par la zone euro pour son pays. Bien que le premier ministre Papandréou ait par la suite déclaré qu'il écartait le projet de référendum, la survie du gouvernement est toujours menacée par l'opposition grecque.

M. Harper a fait remarquer lors de cette entrevue que même si l'Europe semblait se diriger vers un scénario de récession, le principal partenaire économique du Canada _ à savoir les États-Unis _, enregistrait encore une croissance modeste.

Le chef du Parti conservateur a ajouté qu'il s'attendait à une performance semblable pour le Canada, où l'économie devrait aussi croître lentement.

Alors que l'animateur Tom Clark lui rappelait les chiffres décevants de la semaine dernière pour le marché de l'emploi, avec une perte de 54 000 emplois en octobre et un taux de chômage établi à 7,3 pour cent au pays, M. Harper a affirmé que ce recul était imputable à l'incertitude mondiale qui prévaut.

Il a ajouté que cette tendance pourrait être corrigée si les marchés boursiers recevaient les signaux adéquats. "Les marchés veulent de bonnes nouvelles, et à chaque fois qu'ils en ont, je suis surpris de voir à quel point la situation s'améliore rapidement", a-t-il avancé.