L'action de Stantec (Tor., STN, 67,12 $) approche de l'évaluation de pointe qu'elle avait lors de l'euphorie résidentielle de 2006 aux États-Unis. Elle s'échange à un multiple de 11 fois le bénéfice d'exploitation prévu en 2014. Le titre de WSP Global, ex-Genivar (Tor., WSP, 34,55 $), renoue avec son zénith de 2011, après un bond de 50 % en 12 mois. Tout près du sommet annuel de 49,37 $ atteint en janvier 2014, SNC-Lavalin (Tor., SNC, 46,93 $) se négocie à un multiple de 120 fois le bénéfice encore déprimé prévu pour 2013. Ces trois entreprises devront donc satisfaire les attentes élevées des investisseurs pour soutenir leur élan en Bourse, au dévoilement de leurs résultats, du 27 février au 13 mars. Stantec est un pari sur la reprise américaine ; WSP, sur celle de l'Europe. Or, pour mériter une généreuse évaluation, Stantec et WSP devront réaliser de plus importantes transactions, fait valoir Maxim Sytchev, de Dundee Marchés des capitaux. Stantec a promis de s'endetter davantage pour faire plus activement des acquisitions. Quant à SNC-Lavalin, les prévisions des analystes sont de 7 à 8 % trop élevées pour les bénéfices de l'ingénierie, en 2014 et en 2015, estime Michael Tupholme, de TD. L'analyste reconnaît toutefois qu'un règlement éventuel avec les gouvernements québécois et canadien concernant les allégations de corruption est de nature à soutenir l'intérêt des investisseurs pour le titre de SNC-Lavalin.