Nicolas Marceau, ministre des Finances et de l'Économie du Québec
Le ministre des Finances et de l'Économie du Québec, Nicolas Marceau, avertit que la future Banque de développement économique du Québec ne sera pas un bar ouvert pour projets de toute nature.
Prenant la parole devant les Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ), vendredi, le ministre Marceau a indiqué que les investissements de la Banque de développement économique du Québec, qui doit voir le jour avec le dépôt d'un projet de loi en ce sens ce printemps, seront axés sur les orientations économiques locales.
Québec entend implanter la Banque de développement dans chaque région et le ministre Marceau a averti que chacune de ces antennes sera obligée d'élaborer un plan stratégique régional de concert avec les acteurs économiques régionaux et approuvé par le ministre responsable de la région.
En point de presse par la suite, M. Marceau a précisé sa pensée, indiquant que, sans être fermée aux projets qui ne sont pas rattachés à certains secteurs déjà identifiés, la Banque privilégiera les projets qui s'inscrivent dans les créneaux prioritaires ciblés par le milieu local.
Par ailleurs, Nicolas Marceau refuse de voir les surplus d'électricité d'Hydro-Québec comme un fardeau, soutenant qu'ils sont plutôt un actif très utile pour attirer des investissements importants de grandes entreprises énergivores.
Le ministre reconnaît que le Québec doit vivre avec la décision prise dans le passé de confier le développement de l'énergie éolienne au secteur privé, ce qui oblige la société d'État à acheter l'électricité ainsi produite à prix beaucoup plus élevé même lorsqu'elle n'en a pas besoin.
Bien qu'il n'ait pas complètement fermé la porte à une remise en question de cette façon de faire, Nicolas Marceau a ajouté qu'il n'avait aucune intention de revoir à court terme le modèle de développement de l'énergie éolienne.