L'inflation laisse une marge de manoeuvre à la Banque du Canada

Publié le 22/07/2011 à 11:27, mis à jour le 22/07/2011 à 11:43

L'inflation laisse une marge de manoeuvre à la Banque du Canada

Publié le 22/07/2011 à 11:27, mis à jour le 22/07/2011 à 11:43

Par Mathieu Lavallée

Le gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney. Photo : Bloomberg

La baisse de l'inflation au Canada constatée pour le mois de juin pourrait permettre à la Banque du Canada de retarder davantage la hausse des taux d'intérêt, selon certains économistes.

Dans son communiqué de presse diffusé mardi, la banque centrale laissait entendre qu'une hausse du taux directeur pourrait survenir dès septembre, quoiqu'elle se laissait la possibilité de la retarder, en fonction de la croissance économique américaine notamment.

Mais voilà que la baisse de l'inflation rapproche la hausse des prix au Canada du rythme de 2 % que vise la banque.

En juin, l'inflation est passée de 3,7 à 3,1 %. Une voit exclus des éléments plus volatils comme les prix de l'énergie et des aliments, l'inflation a reculé de 1,8 à 1,3 %.

Cette baisse procure « une nouvelle marge de manœuvre à la Banque du Canada », souligne Benoît P. Durocher, économiste principal chez Desjardins Études économiques.

« Cela lui permettra vraisemblablement d’attendre encore quelques mois avant de rehausser de nouveau ses taux d’intérêt directeurs, soit le temps que les incertitudes actuelles planant sur l’économie mondiale se soient suffisamment estompées », a-t-il écrit dans une note aujourd'hui.

Il souligne par exemple que l'harmonisation des taxes de vente en Colombie-Britannique, en Ontario et en Nouvelle-Écosse a eu pour effet d'augmenter les prix pour ces trois provinces. Cette hausse effectuée en juillet 2010 disparaîtra des calculs le mois prochain, ce qui devrait faire diminuer davantage l'inflation.

David Madani, de Capital Economics, pense également que la Banque aura plus d'espace pour manœuvrer. « Le sommet de l'indice total des prix à la consommation semble être derrière nous, et nous pensons que la Banque du Canada verra plus loin que les effets temporaires de la hausse des prix des aliments sur l'inflation de base », a-t-il commenté.

D'autres sont cependant d'avis que les taux d'intérêt devront tout de même être relevés en septembre.

Lorsque l'inflation subit une baisse abrupte comme celle constatée aujourd'hui, il y a généralement un rebond le mois suivant, souligne Stéfane Marion, économiste en chef et stratège chez Banque Nationale Groupe Financier. Il pense que la hausse des prix, en excluant l'essence et les aliments, reviendra à 1,8 % le mois prochain.

« Une hausse des taux directeurs en septembre demeure notre scénario de base étant donné nos prévisions d'amélioration de la conjoncture aux États-Unis et de baisse des tensions financières dans la zone euro », a-t-il écrit.

Pour Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne, « rien ne laisse présager un retour de l'inflation sous la cible de 2 % au cours des prochains trimestres ». Il anticipe deux hausses de 0,25 point de pourcentage en septembre et en octobre, sinon d'ici la fin de l'année.

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