Photo : Bloomberg

L’équipe économique de la Banque Nationale commence à ressentir un inconfort par rapport à sa cible pour l’indice boursier canadien S&P/TSX. Une progression de 6,4% en 2012 serait peut-être trop optimiste, selon son stratège et économiste, Stéfane Marion.

Celui qui a été nommé meilleur prévisionniste canadien par le magazine Bloomberg en janvier voit toujours l’indice canadien terminer l'année à 12 720 points. Cette cible «se situe maintenant à l’extrémité haute de notre zone de confort», prévient le stratège dans une note publiée lundi.

À 12 720 points, le S&P/TSX aurait progressé de 6,4% en 2012. C’est un gain de 10% par rapport à la clôture de lundi. Il se trouverait cependant toujours 11% sous sont sommet d’après la crise (avril 2011).

Comme d’autres collègues économistes, M. Marion constate qu’un «divorce de la zone euro» devient de plus en plus probable, car la possibilité de voir la Grèce sortir de la zone s’accentue.

Dans ce contexte, il croit aussi que la récession en zone euro sera pire qu’il l’avait initialement prévu. Si certains pays de la zone ont évité un recul du PIB au premier trimestre, ils «n’auront pas cette chance au deuxième trimestre».

M. Marion constate aussi un ralentissement en Chine, mais il a bon espoir de voir l’économie atterrir en douceur.

De retour à Toronto, il constate que les prévisions de profit des analystes décroissent depuis la moitié de l’année 2011. Si les attentes ne se stabilisent pas, la Bourse de Toronto n’aura pas de catalyseur pour les prochains mois.

Dans ce contexte, M. Marion préfère les «titres solides offrant de solides taux de dividende».

Pour le S&P 500, qui compte les 500 plus importantes capitalisations boursières américaines, M. Marion émet une cible de 1 385 points. Cela représente une croissance de 10% pour 2012. C’est un gain de 5% par rapport à la clôture de lundi. La cible est inférieure au sommet de 1 419 points de l’année 2012 atteint en avril.