L'économie du Québec va en ralentissant

Publié le 15/12/2010 à 09:39, mis à jour le 15/12/2010 à 09:59

L'économie du Québec va en ralentissant

Publié le 15/12/2010 à 09:39, mis à jour le 15/12/2010 à 09:59

Par Olivier Schmouker

La «reprise» n'a pas été à la hauteur des espérances. Photo : Bloomberg.

L’économie du Québec se met à ralentir. C’est du moins le constat des experts des services économiques de la RBC, qui prévoient que le ralentissement va aller en s’amplifiant dans les trimestres à venir.

Ainsi, la croissance du produit intérieur brut (PIB) réel du Québec devrait diminuer légèrement pour s'établir à 2,6% en 2011 contre 2,7% en 2010. Les taux de croissance de 2010 et 2011 ont été révisés à la baisse par rapport aux prévisions précédentes, mais ils constitueront néanmoins les plus robustes enregistrés dans la province depuis 2004.

«La reprise au Québec n'a peut-être plus la vigueur qu'elle affichait à ses premiers moments, mais nous nous attendons à ce qu'elle se poursuive durant l'année à venir», dit Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, de la RBC. La croissance restera soutenue par des taux d'intérêt bas, quoiqu'à la hausse, ainsi que par la création d'emplois et l'accroissement graduel de la demande provenant des États-Unis et du reste du Canada, selon lui.

«Le ralentissement de l'activité économique au Québec depuis le printemps de cette année est un peu plus prononcé que nous nous y attendions, et les perspectives pour l'année prochaine se sont modérées quelque peu», ajoute M. Wright.

Un exemple éclairant : l’immobilier. Les perspectives de la construction résidentielle et non résidentielle au Québec préfigurent maintenant «une certaine faiblesse», ce qui calmera le secteur, l'un des principaux moteurs de la croissance dans la province. Le déclin de l'activité de construction résidentielle fait écho au ralentissement qu'a connu le marché du logement québécois au printemps et durant l'été, après les records de ventes de l'hiver dernier. Ce tassement a aussi touché plusieurs autres secteurs au troisième trimestre, notamment la fabrication, le commerce de gros et le commerce de détail.

Du côté du marché de l'emploi, il devrait croître de 1,9% en 2011, à peine moins que les 2%de 2010, et créer plus de 70 000 emplois. Cela augmentera le nombre de consommateurs aptes à dépenser, soulignent les experts.

Après avoir enregistré des déficits substantiels depuis 2009 pour aider à stimuler l'économie, le gouvernement du Québec cherchera à équilibrer son budget d'ici 2013-2014, d’après les économistes de la RBC. La politique budgétaire, jusque-là stimulante pour l'économie, deviendra donc en 2011 davantage restrictive et caractérisée par des dépenses de programmes plus limitées, des réductions des dépenses en immobilisations et des hausses d'impôts. La RBC considère que cela freinera la croissance en 2011 et au-delà, mais beaucoup moins que les mesures qui l'avaient presque anéantie au milieu des années 1990, après des années de déficits galopants.

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