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L’économie canadienne enregistre un recul inattendu en avril, selon les données de Statistique Canada. Ce déclin amène à considérer la possibilité d’une récession si le deuxième trimestre de l’année est négatif.
Le produit intérieur brut (PIB) a reculé 0,1% en avril. Les économistes interrogés par Bloomberg anticipaient plutôt une expansion de 0,1%.
Ces données montrent que le déclin enregistré depuis janvier se poursuit. Au premier trimestre, le PIB a reculé de 0,6% en rythme annualisé.
Le déclin rend envisageable la possibilité que l’économie se trouve en récession. En théorie, une récession survient après deux trimestres consécutifs de déclin économique.
Le secteur du pétrole, du gaz et des mines enregistre une baisse de 2,6% en avril. Le commerce de gros, pour sa part, enregistre un gain de 1,6% en avril alors que le commerce de détail recule de 0,2%.
Paul Ferley, économiste adjoint de la Banque RBC, constate qu’une importante part de la faiblesse provient du secteur minier et est liée à des difficultés temporaires. « Les données d’aujourd’hui laissent croire que l’économie restera stagnante après le déclin de 0,6% au premier trimestre », prévient l’économiste.
Les plus récentes prévisions de la Banque du Canada anticipent une croissance économique de 1,8% en 2015. Les perspectives pointent vers un rythme plus lent, précise M. Ferley. Il estime tout de même que la banque centrale ne baissera pas ses taux, estimant que les facteurs de faiblesse sont temporaires.
David Madani, économiste de Capital Economics, est d’un avis différent. « L’économie peine à se remettre de la baisse des prix du pétrole, écrit-il dans une note. Maintenant qu’une récession technique est plus que probable, il est maintenant clair que la baisse des taux d’intérêt n’était pas suffisante. »
