Japon: la Banque centrale part en guerre contre la déflation

Publié le 22/01/2013 à 06:35, mis à jour le 22/01/2013 à 06:37

Japon: la Banque centrale part en guerre contre la déflation

Publié le 22/01/2013 à 06:35, mis à jour le 22/01/2013 à 06:37

Par AFP

Masaaki Shirakawa, le gouverneur de la Banque du Japon, s’est donné une cible « agressive » d’inflation de 2 %.Photo: Bloomberg

La banque centrale du Japon (BoJ) a signé mardi avec le gouvernement un accord précisant leur obligation d'agir ensemble pour débarrasser le Japon de la déflation et lui garantir une croissance durable, avec des objectifs chiffrés correspondant aux desiderata du premier ministre Shinzo Abe.

« Le gouvernement et la Banque du Japon se sont entendus pour mener conjointement une politique renforcée afin d'en finir rapidement avec la déflation et permettre au pays d'atteindre une croissance économique durable sur fond de stabilité des prix », ont-ils écrit dans une déclaration conjointe.

Arrivé au pouvoir le 26 décembre, M. Abe a fait de la lutte contre la déflation et l'arrêt de l'ascension du yen la clef de voûte de sa politique économique.

Depuis une quinzaine d'années, le Japon se bat contre la déflation sans la terrasser pour de bon.

Ce phénomène pernicieux de recul des prix au détail, entretenu par un écart trop grand entre l'offre trop abondante et la demande atone, entraîne une guerre des prix permanente pour attirer des clients peu enthousiastes.

Le tout décourage l'investissement des entreprises, freine la progression des salaires et dissuade les ménages d'effectuer des achats, faute de revenus suffisants et dans l'espoir de tarifs ultérieurs encore plus avantageux.

Pour inverser cette spirale négative, la BoJ et le gouvernement ont décidé de viser une inflation de 2%, une hausse qui doit entraîner l'activité économique.

Cet objectif correspond en fait à ce que la BoJ appelle « stabilité des prix » qu'elle définit comme « une situation où les différents agents économiques, dont les entreprises et familles, prennent leurs décisions de consommation et d'investissement sans se préoccuper des évolutions générales des tarifs ».

Autrement dit, un état économique où tout le monde achète d'abord en fonction de ses besoins au moment où ils se font ressentir, sans se dire tous les jours « attendons, ce sera moins cher demain » ou « je n’en ai pas besoin, mais j'achète pour revendre plus cher ».

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