La construction résidentielle a ralenti en mai au Québec, selon les données de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). La tendance mensuelle des six derniers mois est en baisse de 4,8 % en mai.
La tendance des mises en chantier en mai se situe à 31 061. Ce chiffre, qui correspond à la moyenne mensuelle mobile de six derniers mois, est ainsi à la baisse de 4,8 % par rapport au mois précédent.
« Dans les centres urbains du Québec, les mises en chantier résidentielles accusent un retard cumulatif de 26 % en regard de l'année 2012, commente Kevin Hughes, économiste principal à la SCHL pour le Québec. La majorité des grands centres de la province présente un tableau semblable. »
À Montréal, la moyenne mobile recule de 9,3 % à une tendance mensuelle de 31 061 mises en chantier en mai. « La tendance à la baisse s’est manifestée dans les segments des maisons individuelles et des logements collectifs », explique David L’Heureux, analyste principal de marché à la SCHL pour la région de Montréal.
Au Canada, la tendance de mises en chantier s’établit à 182 756 en mai, une légère diminution de 0,11 %. « La tendance de l'activité sur le marché de l'habitation est demeurée près de sa moyenne historique et cadre avec les estimations sur la formation de ménages », a déclaré Mathieu Laberge, économiste en chef adjoint à la SCHL.
Le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé se situait à 200 178 en mai, une augmentation de 13,8 % par rapport au mois précédent. C’est le plus haut niveau depuis 7 mois.
Puisque les données sont volatiles, David Onyett-Jeffries, économise de la Banque RBC, anticipe que le rebond sera de courte durée. Il prévoit un retour « à la tendance baissière ».
Par province, la tendance est à la baisse au Québec et en Colombie-Britannique. On assiste à des hausses en Ontario et dans les provinces maritimes.