Les investisseurs étrangers échaudés par la crise de l'endettement en Europe se laisseraient séduire de plus en plus par les bonnes perspectives économiques et budgétaires du Canada, selon un rapport de Marchés mondiaux CIBC.
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Le rapport, intitulé Global Positioning Strategy, précise que la popularité du Canada auprès des investisseurs étrangers tient à de multiples facteurs. Le stratège des questions gouvernementales au Macro Strategy Group de la CIBC, Warren Lovely, va jusqu'à dire que les perspectives économiques canadiennes devraient placer le pays au premier rang du G7.
L’économiste en chef chez Marchés mondiaux CIBC, Avery Shenfeld, abonde dans le même sens indiquant qu'«alors que les préoccupations face à l'endettement des États entraveront à plus long terme la croissance mondiale», les États-Unis et le Canada devraient enregistrer des taux de croissance solides au premier semestre 2010.
Ces perspectives économiques laissent aussi entrevoir une amélioration sur le plan budgétaire au cours des années à venir, indique la CIBC. «Cela fait longtemps que nous vantons les mérites économiques et budgétaires du Canada. Toutefois, avec la crise imminente des dettes garanties par l'État, la solvabilité relative du pays se trouve rehaussée. Autrement dit, le Canada, pays très bien coté, représente une zone refuge dans la crise de l'endettement mondiale actuelle.»
Selon M. Lovely, la bonne gestion des finances publiques par le gouvernement fédéral au cours des dernières années joue en faveur du Canada. «Nonobstant les mesures de relance appréciables du Canada, la rectitude budgétaire du pays n'est plus à démontrer. Les principaux partis à Ottawa veulent ardemment rétablir une situation budgétaire saine et s'attendent à ce que le prochain budget fédéral trace la voie permettant de retrouver l'équilibre», affirme Warren Lovely.
De plus, la vigueur de la devise canadienne offre une sécurité et un potentiel de hausse aux investisseurs étrangers comparativement aux perspectives d'un euro plombé par les problèmes de dette en Grèce et au Portugal. La CIBC envisage d’ailleurs une hausse à court terme de 5 % à 10 % du huard, soutenue à plus long terme par l’abondance des ressources naturelles du pays.
