La réduction du déficit observée en septembre résulte principalement d'un rebond des exportations américaines qui ont gagné 3,1%, à 187 milliards de dollars, après avoir enregistré deux mois consécutif de recul.
Elles ont progressé plus vite que les importations qui se sont élevées à 228,5 milliards de dollars, et ont connu leur première hausse (+1,5%) depuis cinq mois, une tendance à la baisse des importations qui avait été interprétée comme un signe de la faiblesse de la demande intérieure américaine.
Les exportations américaines en septembre ont atteint des records dans plusieurs secteurs : les biens, les capitaux, les aliments et les boissons ainsi que les produits pétroliers, selon le ministère du Commerce.
Selon Julien Thomas, de Natixis, ce rebond peut s'interpréter « comme un signe positif » pour l'industrie manufacturière américaine.
Le département du Commerce a par ailleurs revu à la baisse son estimation du déficit commercial en août, à 43,8 milliards de dollars.
Cumulé sur les neuf premiers mois de l'année, le déficit commercial s'est toutefois creusé de 3,9% en glissement annuel et s'élevait fin septembre à 331,9 milliards de dollars.
Par zone géographique, le déficit s'est encore creusé avec la Chine pour atteindre près de 30 milliards de dollars en septembre, selon des données non-corrigées des variations saisonnières.
Il s'est toutefois légèrement réduit avec les pays exportateurs de pétrole de l'Opep et de manière spectaculaire avec l'Union européenne (-26,3% à 8,6 milliards) et notamment avec la France (-23,3% à 655 millions de dollars).
Le ministère note par ailleurs que les États-Unis ont enregistré en septembre un excédent commercial record (2,2 milliards de dollars) avec l'Amérique centrale et du Sud.