Mais le Sénat devrait rejeter cette approche "par morceaux" et Barack Obama a de toutes façons l'intention d'y opposer son veto.
Le Sénat devrait rester en séance tout le week-end, selon le chef de la majorité démocrate Harry Reid.
Une rencontre de plus d'une heure à la Maison_Blanche mercredi soir entre le président et les chefs de file du Congrès n'a pas fait bouger les lignes. «Le président a répété une nouvelle fois qu'il ne voulait pas négocier», s'est plaint M. Boehner à la sortie.
Dans cette bataille qui se mène aussi sur le terrain de l'opinion publique, M. Obama semble bénéficier d'un plus grand soutien que ses adversaires: 72% des Américains ne sont pas d'accord avec l'idée de paralyser l'Etat en raison d'un désaccord sur la réforme de l'assurance-maladie, contre 25% qui pensent que c'est une bonne idée, selon une enquête CBS publiée jeudi.
Et au-delà de la paralysie fédérale, le monde a désormais les yeux fixés sur le 17 octobre.
«La paralysie budgétaire est déjà assez néfaste, mais l'incapacité de relever le plafond de la dette serait pire encore, et pourrait non seulement gravement endommager les Etats-Unis mais également l'ensemble de l'économie mondiale», a averti Christine Lagarde, directrice du Fonds monétaire international, jeudi lors d'un discours à Washington.
Des élus républicains, notamment le sénateur Bob Corker, estimaient cependant qu'il était illusoire de vouloir négocier un budget temporaire indépendamment de l'échéance sur le plafond de la dette.
Les démocrates ont laissé la porte ouverte à un éventuel «grand compromis».
La crise a eu des répercussions sur l'agenda international de M. Obama, qui a annulé mercredi une visite prévue le 11 octobre en Malaisie et une autre aux Philippines. Le doute plane en outre sur la présence du président à deux sommets internationaux, celui de l'Apec (Asie-Pacifique) lundi à Bali (Indonésie), et celui d'Asie de l'Est, programmé dans la foulée à Brunei.