Dans son enquête de conjoncture de printemps publiée lundi, l'Association nationale pour l'économie d'entreprise (NABE) estime que les sociétés privées du pays « ont vu leur activité augmenter au premier trimestre 2013 à son rythme le plus rapide en un an », et que « leurs perspectives de croissance se sont améliorées pour le deuxième trimestre de suite ».
Pour Christopher Low, de FTN Financial, et les analystes d'IHS Global Insight, les bénéfices de la hausse de l'activité privée devraient cependant être rognés une fois encore par les effets de la baisse de la dépense publique.
La banque centrale américaine (Fed) a prévenu en mars que la cure de rigueur budgétaire que les États-Unis s'imposent depuis le début de l'année se ferait sentir tôt ou tard sur la croissance économique et le rythme des créations d'emplois.
M. Low estime que le ralentissement est déjà à l'oeuvre et que « l'économie est en train de perdre de la vitesse en dépit du gros effort consenti par la Fed » pour la soutenir.
D'une manière générale, les économistes s'accordent pour dire que le rebond hivernal de l'activité devrait passer avec le printemps. Le cabinet Macoreconomic Advisers prévoit ainsi une chute du taux de croissance à 1,1% pour le deuxième trimestre. Un peu plus optimiste, la banque Barclays table sur 1,5%.