La réponse adéquate à l’endettement des ménages canadiens doit venir d’Ottawa, pas des banques. La concurrence est trop forte pour permettre à une banque d’exiger des conditions d’emprunt plus sévère que celles de ses homologues, a déclaré Ed Clark, le dirigeant de la Banque TD, en entrevue au Globe and Mail.
Ce commentaire survient quelques jours après que Statistique Canada a révélé que l’endettement du ménage moyen à 148% des revenus était plus élevé au Canada qu’aux États-Unis. Le gouverneur de la Banque du Canada a, quant à lui, partagé ses inquiétudes sur l’endettement important des ménages.
Si M. Clark reconnaît que la situation est préoccupante, il rappelle qu’aucune banque ne voudra être la première à resserrer les conditions d’emprunt. «Si nous disons : «Regardez, nous sommes des héros qui sauverons le Canada de lui-même en imposant de nouvelles conditions à l’emprunt» les quatre autres plus grandes banques vont se servir. »
Selon M. Clark, plusieurs options s’offrent à Ottawa. Il peut réduire la période maximum autorisée pour un remboursement hypothécaire. Il peut également rehausser la somme mise de fonds minimum demandée.
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