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Si le Québec avait affiché en mars la meilleure performance canadienne au chapitre de la création d'emplois à temps plein, c’est tout à fait le contraire qui s’est produit en avril: la province a pratiquement annulé les gains réalisés le mois précédent.

Le marché du travail du Québec affiche le pire résultat du pays en avril, selon les données publiées par Statistique Canada vendredi.

La province a détruit 31 700 postes le mois dernier, doit 22 900 postes à temps plein. L’emploi à temps partiel a pour sa part reculé de 9100 postes.

Le taux de chômage de la province est néanmoins demeuré stable à 7,6% en avril, étant donné que le taux d’activité a diminué.

Cela dit, le taux d’emploi, une mesure plus représentative de la vigueur du marché du travail, est passé de 60,2% à 59,7% de mars à avril.

Joëlle Noreau, économiste chez Desjardins, demeure tout de même relativement optimiste. «On peut tout de même s’attendre à ce que le deuxième trimestre se termine avec des gains au Québec», écrit-elle dans une note.

Selon l'économiste, la croissance importante de l’emploi aux États-Unis en avril permet «d’espérer des jours meilleurs». Les coups de sonde de la Banque du Canada auprès des entreprises et ceux de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) laissent aussi selon elle entrevoir des perspectives d’embauche positives.

L'emploi stagne au pays depuis août

Au Canada, l’emploi a diminué de 29000 en avril, une performance inférieure aux attentes des économistes, qui tablaient sur la création de 13500 postes.

Le taux de chômage s’est toutefois maintenu à 6,9%.

«Globalement, il y a eu peu de croissance de l'emploi au Canada depuis août 2013», signale Statistique Canada dans son enquête sur la population active.

L'agence fédérale souligne qu'il y avait en avril 32 000 personnes de moins travaillant dans les services d'hébergement et de restauration au pays. L'emploi dans le secteur de la finance, des assurances, de l'immobilier et de la location a diminué de 19 000 le mois dernier.

Chez nos voisins ontariens, le taux de chômage a progressé de 0,1% à 7,4%, en raison de l'augmentation de la population active. L'Ontario a créé 25800 postes à temps plein, mais a perdu 8200 emplois à temps partiel.

Le dollar canadien a perdu son élan haussier après la publication des données sur l'emploi. La devise, qui a gagné près de 1 cent américain au cours de la dernière semaine, a effacé une partie de ses gains du début de la séance de vendredi.

Vers 9h30, il cède 0,6% à 91,74 cents américains. Lisez notre texte L'emploi, le vrai test pour le huard