Mais la paralysie des administrations fédérales aura eu un impact sur l'économie. Selon l'agence Standard and Poor's, la paralysie coûtera 0,6 point de pourcentage à la croissance économique américaine au quatrième trimestre, l'équivalent de 24 milliards de dollars de richesse produite en moins.
Parti républicain battu
L'issue marque un revers cinglant pour le camp républicain et son chef, le président de la Chambre John Boehner, qui a exigé pendant des semaines des concessions de l'exécutif, en particulier sur les dépenses sociales, avant tout vote budgétaire, avant de capituler mercredi.
«Nous nous sommes battus pour la bonne cause, mais nous n'avons pas gagné», a déclaré M. Boehner à l'antenne de la radio WLW de son fief de l'Ohio (nord).
Il a promis de continuer à lutter contre «la catastrophe que représente la loi sur la réforme de la santé» promulguée par M. Obama en 2010 et dont un volet central a commencé à s'appliquer début octobre.
La bataille laissera des traces au sein du parti républicain, dont la cote de popularité a atteint un niveau historiquement bas cet automne.
«J'ai dit depuis le départ que je savais comment ça se terminerait», déclarait consterné mercredi le sénateur républicain John McCain, très critique face à la stratégie d'intransigeance adoptée par ses collègues de la Chambre.
La mouvance ultra-conservatrice du Tea Party, dont les élus sont accusés d'avoir provoqué l'impasse, n'a jamais été aussi impopulaire.