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L’économie québécoise a commencé le deuxième trimestre sur une note négative. L’économie a reculé de 0,4% en avril, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
La faiblesse provient principalement des industries productrices de biens qui déclinent de 1,4%. Le secteur des services monte de 0,1%.
Le produit intérieur brut (PIB) des quatre premiers mois est de 1,4% plus élevé que les données enregistrées pour la période comparable l’an dernier.
Encore une fois, le Canada affiche de meilleurs résultats. Le PIB a fléchi de 0,1% en avril. Sur quatre mois, l’économie s’est améliorée de 1,7% par rapport à l’année précédente.
Le ressac plus fort que prévu
Hélène Bégin, économiste principale du Mouvement Desjardins, est surprise par l’ampleur de la contraction du PIB. Cela « diminue nettement les attentes pour le deuxième trimestre ». Selon elle, un rétablissement modeste ne sera pas suffisant pour renverser la vapeur au deuxième trimestre.
Elle estime tout de même que le Québec ne devrait pas tomber en récession. Contrairement au Canada, le premier trimestre a été positif. Ainsi, un deuxième trimestre négatif ne mènerait pas aux deux trimestres consécutifs nécessaires pour parler d’une récession technique.
Mouvement Desjardins prévoit une croissance de 1,5% en 2015 pour l’économie québécoise, mais Mme Bégin prévient que cette prévision devra être revue à la baisse.
La Banque Nationale, pour sa part, abaisse ses prévisions, qui restent tout de même supérieures à celles du Mouvement Desjardins. La prévision 2015 passe de 1,9% à 1,6%. Marc Pinsonneault, économiste de la Banque Nationale, croit que les données décevantes sur l’emploi en juin font en sorte qu’il sera difficile d’échapper à un trimestre négatif.