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La Chine a beau s’inquiéter de la décote de la dette américaine, il n’existe pas de solutions de rechange crédibles pour les créanciers des États-Unis.
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«Où sont les solutions de rechange? demande une source de la banque centrale indienne à un journaliste de l’agence de presse Reuters. Les dettes européenne et japonaise sont encore plus inquiétantes.»
Lundi, l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé ses perspectives, qui passent de stable à négative sur la dette à long terme de nos voisins du sud. L’agence maintient les notes sur la dette à long et court terme AAA/A-1+ des États-Unis. Elle s’inquiète toutefois de la capacité des élus de s’entendre sur un plan concret pour réduire le déficit budgétaire.
La Chine, le principal créancier des États-Unis, a demandé à Washington de protéger ses créanciers. Le ministre des Affaires étrangères chinois l’a prié de trouver des solutions pour sortir de l’impasse budgétaire. La Chine possède l’équivalent de 3 050 G$US en devises étrangères. De cette somme, les deux tiers seraient des actifs enregistrés en dollars américains, estiment les experts.
La Chine n’a toutefois pas le choix d’investir dans la dette américaine, a expliqué Mark Williams, économiste de Capital Economics, en entrevue à l’agence de presse AFP. Son surplus de devises la force à investir à l’étranger. Il n’existe pas d’émetteur de dette assez important pour remplacer les Américains, affirme-t-il.
Deuxième créancier des États-Unis, le Japon a, pour sa part, réitéré sa confiance en la dette américaine. «Les États-Unis gèrent le dossier fiscal de plusieurs manières, je crois donc que les obligations américaines demeurent un produit attrayant pour nous», a indiqué Yoshihiko Noda, le ministre des Finances japonais.
Parmi les importants créanciers des États-Unis, on compte notamment le Royaume-Uni, les exportateurs pétroliers du Moyen-Orient, le Brésil, la Russie, Taiwan et le Canada.