Crise en Libye : le pétrole dépasse les 100 $ US

Publié le 23/02/2011 à 13:59, mis à jour le 23/02/2011 à 14:41

Crise en Libye : le pétrole dépasse les 100 $ US

Publié le 23/02/2011 à 13:59, mis à jour le 23/02/2011 à 14:41

Par La Presse Canadienne

Le colonel Kadhafi a appelé ses partisants à se mobiliser [Photo : Bloomberg]

La situation en Libye continue à faire monter les cours du pétrole brut. À New York, le prix du baril a dépassé mercredi les 100 $ US pour la première fois depuis octobre le 2 octobre 2008.

Le baril de West Texas Intermediate pour livraison en avril a en effet gagné 4,59 $ US en début d'après-midi à la Bourse des matières premières de New York pour atteindre 100,01 $ US. Il est cependant redescendu sous la barre des 100 $ US plus tard pendant la séance.

Pendant ce temps, le baril de Brent de la Mer du Nord, qui est un meilleur indicateur de la demande mondiale, a gagné près de 5,33 $ US, ou 5 pour cent, et se transigeait à 111,11 $ US au ICE Futures exchange de Londres. Il a dépassé les 100 $ US pour la première fois le 31 janvier.

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La Libye, l'un des plus gros producteurs mondiaux d'or noir, représente environ 2 pour cent de la production mondiale et possède les premières réserves de pétrole connues en Afrique. Selon l'Agence internationale de l'énergie, le pays produisait tout récemment environ 1,7 million de barils de pétrole et de gaz par jour.

Plusieurs grandes pétrolières, dont l'italienne ENI, la norvégienne Statoil, la britannique BP et la française Total ont annoncé mercredi matin qu'elles retiraient certains employés de Libye ou se préparaient à le faire.

D'après des évaluations préliminaire, c'est plus de la moitié de la capacité de production du pays qui est en veille et les analystes craignent que cette proportion augmente.

La révolte en Libye suit des troubles politiques semblables dans d'autres pays d'Afrique du Nord, la Tunisie et l'Égypte en tête. Les observateurs craignent maintenant que la crise s'étende à l'Arabie saoudite et à l'Iran.

Les analystes du secteur estiment que les révolutions successives dans les pays de la Méditerranée se sont traduits par une "prime à la peur" d'environ 10 $ le baril.

La diminution de l'offre de pétrole aura vraisemblablement des répercussions en Europe. L'Irlande importe 23 pour cent de son pétrole de la Libye et l'Italie 22 pour cent. Ce pays importe en outre 12 pour cent de son gaz naturel du pays de Khadafi.

En comparaison, les États-Unis n'ont importé que 51 000 barils de pétrole libyen par jour l'an dernier. C'est moins d'un pour cent de leurs importations totales de brut.

Le prix de l'essence a néanmoins augmenté en territoire américain, même si le pays dispose d'importantes réserves.

L'Agence internationale de l'énergie et l'Arabie saoudite ont toutes deux promis d'accroître leur offre afin d'éviter les pénuries mais cela n'a pas allégé la pression sur les prix.

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