Le fabricant américain de dentifrice et de produits d'hygiène Colgate-Palmolive, dont une grande partie des ventes est réalisée hors des Etats-Unis, a réussi à égaler les attentes au premier trimestre malgré le dollar fort qui a grevé ses revenus.
Sur les trois premiers mois de l'année, le bénéfice net est ressorti à 542 millions de dollars, en hausse de 40% sur un an, selon un communiqué publié jeudi. Il aurait pu être de 609 millions de dollars s'il n'avait eu à inscrire une charge de 67 millions de dollars dans ses comptes liée à des coûts de restructuration, a-t-il expliqué.
Le bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, ressort à 66 cents, soit conforme aux attentes moyennes des analystes.
Sans surprise le chiffre d'affaires a été affecté par l'appréciation du dollar qui a grevé les ventes de 10%. Il s'élève à 4,07 milliards de dollars, en baisse de 6% sur un an, mais conforme aux anticipations.
Le dollar cher pénalise les multinationales américaines lorsqu'elles convertissent en billet vert les ventes réalisées à l'étranger dans des monnaies locales. Procter & Gamble, l'un des concurrents de Colgate, a ainsi été pénalisé par cet effet de change défavorable.
Hors effet de change, la croissance organique des ventes est de 4% sur un an, a expliqué Colgate.
Le fabricant des dentifrices Colgate a réussi à limiter l'impact défavorable des effets de change en augmentant de 2,5% ses prix et à réduire sensiblement ses dépenses opérationnelles à 35,6% de ses ventes contre 35,7% au premier trimestre 2014.
Par zones géographiques, seule l'Amérique du nord a enregistré une hausse (+1%) de ses ventes trimestrielles grâce à une forte réduction des dépenses opérationnelles. Le reste des régions accuse une diminution des revenus: Europe/Pacifique (-18%, principalement à cause de la faiblesse de l'euro), l'Amérique latine (-27%, à cause notamment d'une baisse des volumes au Brésil et au Venezuela), l'Asie (-16%, en raison d'une baisse des prix) et l'Afrique (-15%).
"Les conditions macroéconomiques et la volatilité des taux de changes reste de grands défis", observe le PDG Ian Cook, cité dans le communiqué.
Toutefois, avance-t-il, "nous anticipons une autre année de croissance organique solide des ventes". Colgate espère aussi faire croître ses marges opérationnelles.