Confiante que la reprise se solidifie, deux ans après la crise financière, Christine Décarie, gestionnaire chez Groupe Investors, avait investi tout son capital, avant le séisme japonais.
« La période pendant laquelle une reprise économique devient une expansion dure de 4 à 5 ans en moyenne. Il y a toujours plusieurs replis boursiers en cours de route, mais la tendance haussière domine », explique Mme Décarie.
Les mouvements de repli sont des occasions pour ajouter à mes placements dans les secteurs qui bénéficient le plus de la croissance économique, soit l’énergie et les métaux.
Ces deux secteurs représentent 40 % de son portefeuille. « Dans une reprise, ce ne sont pas ales titres des industries les plus stables qui s’apprécient le plus à court terme » , dit-elle.
Elle reconnaît toutefois que si la flambée du pétrole s’amplifie et se prolonge, l’économie pourrait en souffrir.
« Je préfère utiliser des options pour me protéger d’une baisse éventuel du secteur de l’énergie que de sortir du secteur, car la valorisation des titres des producteurs est très attrayante », dit-elle.
Elle se dit d’ailleurs étonnée que le déversement pétrolier dans le Golfe du Mexique de la plateforme de BP n’ait pas fait grimper davantage les titres des producteurs canadiens de pétrole des sables bitumineux.
Elle surveille aussi de près les perturbations à la chaine d’approvisionnement en composantes électroniques de toutes sortes, causée par les pannes de courant au Japon, afin d’évaluer si ces problèmes ralentiront la production plus longtemps que prévu.
La gestionnaire de portefeuilles juge que la Bourse américaine est attrayante. Non seulement, les actions y sont moins chères, mais les entreprises du S&P 500 réalisent 35 % de leurs bénéfices à l’étranger.