Lors de son allocution hebdomadaire samedi, M. Obama avait affirmé que son budget avait pour objectif de revitaliser la classe moyenne, thème de sa campagne victorieuse de réélection en 2012 et de son discours sur l'état de l'Union début février.
«Notre priorité en tant que nation, et ma priorité en tant que président, est de tout faire pour faire redémarrer le moteur de la croissance: il faut une classe moyenne prospère», avait-il assuré.
La Maison Blanche a fait savoir que M. Obama allait tenter d'amadouer les républicains, hostiles à toute hausse d'impôts, en leur offrant des concessions dans le domaine des programmes sociaux chers à son parti démocrate.
Toutefois, à vouloir satisfaire tant les conservateurs que les progressistes, M. Obama s'est attiré les foudres des deux camps.
Le président républicain de la Chambre John Boehner, qui a négocié depuis 2011 avec M. Obama sur les questions budgétaires avec des résultats très limités, a accueilli la proposition de l'exécutif sans enthousiasme.
De son côté, l'aile gauche du parti démocrate a protesté contre l'idée, entérinée par M. Obama, de retenir un calcul moins avantageux pour ajuster les prestations sociales à l'inflation.
La publication du budget de M. Obama intervient deux mois après la date normalement requise par la loi, un retard justifié par la Maison Blanche par les affrontements entre républicains et démocrates du Congrès sur les questions budgétaires depuis la réélection du président.