Ben Bernanke pense que la demande intérieure va redémarrer. Photo : Bloomberg.
Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale (Fed), le dit et le répète à qui veut bien l’entendre : il a foi en la croissance économique des États-Unis son pays, et ce même si son prédécesseur Alan Greenspan pense le contraire.
M. Bernanke a reconnu aujourd’hui devant les médias américains que la croissance économique actuelle des Etats-Unis était «modérée», mais a souligné qu'elle devrait «bénéficier de la prochaine hausse de la demande des entreprises et des ménages».
«Après la chute vertigineuse de la fin 2008 au début de 2009, l'économie des Etats-Unis s'est stabilisée au milieu de l'année dernière et croît désormais à un rythme modéré», a dit M. Bernanke lors d'un discours tenu en Caroline du Sud.
Il a aussi indiqué que la crise financière était maintenant chose du passé, mais admis que des «difficultés graves» persistaient et que l'économie américaine avait encore «un chemin considérable» à parcourir jusqu'au rétablissement complet.
M. Bernanke a tenu ces propos trois jours après la publication de chiffres officiels du produit intérieur brut (PIB) américain témoignant d'un net ralentissement de la croissance au premier trimestre et tendant à montrer que la récession de 2007-2009 a été plus forte qu'on ne le pensait jusqu’à présent à la Fed. Hier, M. Greenspan a publiquement déclaré qu’il craignait un retour de la récession aux Etats-Unis.
Aujourd’hui-même, on a appris que le secteur manufacturier américain avait connu sa croissance la plus lente de l’année en juillet, donnant une autre indication du ralentissement de la croissance de la plus grande économie du monde : l’indice manufacturier du Institute for Supply Management (ISM) est descendu à 55,5 points le mois dernier, alors qu’il était à 56,2 points en juin (un indice au dessus de 50 points indique une croissance).
