Depuis 2015, SNC-Lavalin est visée par des accusations de fraude et de corruption déposées par la police fédérale en lien avec des gestes qui auraient été posés en Libye. La multinationale affirme qu'elle n'a rien à se reprocher.
SNC-Lavalin affirme qu'elle ne sera pas invitée à négocier un accord de réparation avec les procureurs fédéraux pour le moment, mais qu'elle poursuivra ses activités comme elle l'a fait depuis que des accusations ont été déposées contre elle par la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en 2015.
Affirmant être «fortement en désaccord» avec la décision du Service des poursuites pénales du Canada, la firme de génie québécoise a manifesté mercredi son ouverture et sa détermination à négocier un tel accord.
Cette nouvelle néanmoins été mal accueillie par les investisseurs, puisqu'en fin d'avant-midi, à la Bourse de Toronto, l'action de l'entreprise plongeait de 6,86 $, ou 13,55 pour cent, pour se négocier à 44,99 $.
Depuis 2015, SNC-Lavalin est visée par des accusations de fraude et de corruption déposées par la police fédérale en lien avec des gestes qui auraient été posés en Libye. La multinationale affirme qu'elle n'a rien à se reprocher.
La société a également signalé qu'elle pourrait faire appel de la décision prise par les autorités fédérales.
Les accords de réparation prévoient généralement le paiement d'une amende ainsi qu'un resserrement des mécanismes de gouvernance en place au sein de la société concernée. Éventuellement, les accusations peuvent être abandonnées si l'entreprise se conforme aux exigences de l'entente.
Si SNC-Lavalin était reconnue coupable, la multinationale pourrait perdre le droit de soumissionner dans l'espoir de décrocher des contrats gouvernementaux.
D'après la GRC, la firme aurait versé 47,7 millions à des titulaires de charges publiques en Libye dans le but d'influencer les décisions gouvernementales. De plus, deux divisions auraient privé diverses organisations locales d'environ 129,8 millions.
SNC-Lavalin dit avoir procédé à une multitude de changements — dont un remaniement de sa haute direction et la mise en place de nouveaux mécanismes de gouvernance — depuis 2012, lorsque sa réputation a été entachée à la suite de scandales dans lesquels ont été impliqués d'ex-patrons.