En Europe, l'année écoulée a été marquée par la crise de la dette souveraine. L'Union européenne et le FMI ont dû venir au secours de la Grèce et de l'Irlande, et la situation des finances publiques au Portugal et en Espagne ont suscité des inquiétudes.
En 2011, la croissance dans la zone euro devrait reculer à 1,5%, contre 1,7% attendu pour 2010, en raison du ralentissement de l'économie mondiale et de l'impact des mesures d'austérité dans la région, selon les prévisions de la Commission européenne. Elle devrait être plus robuste en 2012, à 1,8%.
L'Allemagne, première économie d'Europe, connaîtra la baisse la plus marquée de la zone euro l'an prochain. Après une progression de 3,7% de 2010, le Produit intérieur brut allemand ne devrait croître "que" de 2,2% en 2011, soit tout de même un niveau supérieur à la moyenne de la zone, selon les prévisions de la Commission. La France, deuxième économie d'Europe, devrait de son côté voir son économie croître de 1,6% en 2010 et 2011.
Contraints à des cures d'austérité, les pays de l'Eurogroupe qui rencontrent les plus graves problèmes avec leurs finances publiques ne seront pas à la fête. Le Portugal, largement considéré comme le membre de la zone euro le plus vulnérable après la Grèce et l'Irlande, devrait replonger dans la récession en 2011, avec une contraction de 1% de son PIB, et après une croissance de 1,3% en 2010.
La Grèce, sauvée de la faillite par un plan d'urgence UE-FMI de 110 milliards d'euros au premier semestre, devrait voir son économie continuer à se contracter en 2011, mais moins qu'en 2010. Selon la Commission, le PIB grec devrait reculer de 4,2% cette année et de 3% l'an prochain.
Quant à l'ex-"Tigre celtique" irlandais, pour lequel un plan d'aide UE-FMI de 85 milliards d'euros a été mis en place, son économie devrait croître de 0,9% en 2011, après une contraction de 0,2% en 2010.