Les titres boursiers d'un portefeuille plongent? Avant de recommander au client qui les possède de ne rien faire et d'attendre sagement que la tempête passe, peut-être vaudrait-il mieux se renseigner sur le contenu de son dernier rapport d'impôt.

En effet, beaucoup de stratégies de planification financière et fiscale intéressantes peuvent être mis en place dans un contexte de sous-évaluation du marché comme celui dans lequel nous nous trouvons, affirme Gaétan Veillette, planificateur financier.

Dans le cas où un client aurait réalisé des gains en capitaux important durant les trois dernières années, il pourrait avoir avantage à réaliser des pertes en capitaux en vendant présentement des titres qui ont beaucoup chuté. Le client pourra par la suite utiliser ces pertes pour contrebalancer des gains réalisés récemment.

« Prenons l'exemple quelqu'un qui a eu à payer de l'impôt sur des gains en capitaux réalisés durant les trois dernières années, explique Gaétan Veillette. S'il peut réaliser des pertes en capitaux en 2011, ça lui permettra de bénéficier de retours d'impôts sur les gains en capitaux déclarés durant les trois dernières années. »

Si la perte est supérieure aux gains en capitaux réalisés durant les trois dernières années, la perte non-utilisée n'en sera pas pour autant perdue, rappelle Gaétan Veillette : « S'il ne peut pas les annuler entièrement, le client peut reporter la perte en capital dans l'avenir contre des gains en capitaux futurs durant les prochaines années. »

Puisque tout ce qui descend doit remonter, le marché actuel est également un contexte favorable à la défiscalisation du patrimoine. Par exemple, un client qui devrait retirer 10 000$ de son FERR ou de son REER en décembre prochain aurait tout avantage à faire devancer son retrait.

« Pourquoi ne pas le retirer tout de suite au lieu d'attendre décembre? Le client peut ensuite le déposer dans un compte non-enregistré, comme un CELI, et pouvoir profiter au maximum de la reprise des marchés qui viendra par la suite », suggère Gaétan Veillette.

Gaétan Veillette croit d'ailleurs que les clients comprennent beaucoup mieux qu'avant les opportunités qui s'offrent à eux durant les marchés baissiers : « Les clients ont de l'expérience dans ce genre de marché depuis la crise de 2008. On a beaucoup plus de clients qui nous appellent aujourd'hui pour demander quelles opportunités s'offrent à eux que de clients qui sont paniqués et qui veulent tout vendre. »