Les investisseurs sont désormais plus préoccupés par la perspective du «mur budgétaire» aux États-Unis que par les problèmes de financement des Etats européens, selon les résultats de l'enquête mensuelle réalisée par Bank of America - Merrill Lynch, publiés mardi.
Selon l'enquête, 35% des investisseurs interrogés citent ce «mur budgétaire» comme premier risque majeur, devant la crise de la zone euro (33%).
En août, les inquiétudes concernant la crise de la dette en Europe arrivaient nettement en tête (48%), devant la situation budgétaire aux Etats-Unis (26%).
C'est la première fois depuis avril 2011 que l'Europe n'arrive pas en tête des sujets de préoccupation des investisseurs.
Le mur budgétaire désigne un mécanisme qui prévoit, pour fin 2012, l'activation automatique de coupes budgétaires et la suppression d'allègements d'impôts faute d'un accord entre Démocrates et Républicains sur une trajectoire de rétablissement des finances publiques.
Europe et Etats-Unis sont de loin les plus souvent mentionnés, le risque d'éclatement d'une bulle immobilière en Chine suivant à bonne distance (10%).
L'enquête a été réalisée du 7 au 13 septembre auprès de 138 investisseurs en responsabilité au sein de sociétés gérant un total de 313 milliards de dollars d'actifs.