En dépit de la morosité économique persistante dans l'Ouest canadien et de l'incertitude provoquée par le vote référendaire du Brexit au Royaume-Uni, WSP Global maintient ses prévisions pour l'exercice.
C'est ce qu'a confirmé la firme de génie québécoise, mercredi, en divulguant des résultats du deuxième trimestre qui ont en partie répondu aux attentes des analystes.
Si le résultat du Brexit a soulevé une vague d'incertitude au Royaume-Uni _ qui a représenté près de 15 pour cent des revenus de WSP Global en 2015 _, ayant provoqué des réactions négatives sur les marchés, l'entreprise estime qu'il est "encore trop tôt" pour évaluer l'incidence du résultat du vote sur ses activités.
"Je me réjouis de notre performance au cours du deuxième trimestre, toutes les régions, à l'exception du Canada, ayant enregistré une bonne croissance interne", a déclaré le président et chef de la direction désigné de la firme, Alexandre L'Heureux.
Au deuxième trimestre terminé le 25 juin dernier, WSP Global (TSX:WSP) a engrangé des profits nets de 52,2 millions $, ou 52 cents par action, en baisse de 45 pour cent par rapport à il y a un an.
Ce recul s'explique en partie par un profit non imposable de 69,7 millions $ enregistré au deuxième trimestre de l'exercice précédent en raison de la cession d'une participation.
Abstraction faite des éléments non récurrents, le bénéfice de WSP Global s'est établi à 56 millions $, ou 56 cents par action, en hausse de 22 pour cent.
Stimulés par les acquisitions, les revenus découlant des activités ordinaires nets ont été de 1,22 milliard $, en progression de 11,6 pour cent comparativement au deuxième trimestre de 2015.
Les analystes sondés par Thomson Reuters tablaient sur un profit ajusté par action de 61 cents par action ainsi qu'un chiffre d'affaires de 1,2 milliard $.
Pour sa part, la croissance interne est demeurée relativement stable. Tous les secteurs _ à l'exception des activités canadiennes, qui subissent les contrecoups de la faiblesse des cours de l'or noir et des incendies de forêt à Fort McMurray _ ont affiché une croissance organique positive.
Au total, les revenus ont grimpé de 30,8 pour cent au Canada pour s'établir à 246,4 millions $, mais cette performance est essentiellement attribuable aux acquisitions.
Qualifiant de "solides" les résultats de WSP Global, Benoit Poirier, de Valeurs Mobilières Desjardins, s'est surtout montré rassuré de voir la société réitérer ses prévisions pour l'exercice, notamment en ce qui a trait à la fourchette des revenus, qui devrait osciller entre 4,6 milliards $ et 5,1 milliards $.
"Nous croyons que l'absence de conséquences négatives découlant du Brexit devrait apaiser les craintes des marchés depuis le référendum (du 23 juin dernier)", écrit l'analyste dans une note envoyée par courriel.
Le carnet de commandes de la firme d'ingénierie affichait 5,67 milliards $ à la fin du deuxième trimestre, en progression de 2,5 pour cent par rapport au premier trimestre de l'exercice en cours.
En début de séance, à la Bourse de Toronto, l'action de WSP Global _ qui compte 34 000 employés dans 40 pays _ se négociait à 38,70 $, en baisse de 10 cents ou 0,26 pour cent.
