Le veto australien au projet de fusion des Bourses d’Australie et de Singapour diminue de 50 à 40 % les chances de succès de l’union entre la Bourse de Toronto et la Bourse de Londres, estime Shubha Khan, de la Financière Banque Nationale.

«  Les autorités canadiennes pourraient aussi rejeter le projet de fusion entre Toronto et Londres sur la base qu’il n’est pas dans l’intérêt national d’unir les deux Bourses, notamment parce que les actionnaires du Groupe TMX n’auraient que 45 % de l’entité fusionnée », note l’analyste.

D’autres offres pour le Groupe TMX semblent aussi peu probables puisque les acquéreurs potentiels ont tous une valeur boursière supérieure à celle du Groupe TMX, qui affaiblirait encore plus l’actionnariat canadien dans une transaction.

«  Peu de Bourses s’imbriqueraient bien stratégiquement au Groupe TMX, tout en étant des partenaires acceptables aux yeux des autorités réglementaires canadiennes », ajoute M. Subha.

Même si l’action du Groupe TMX perd de son attrait comme cible d’acquisition, son titre est un placement attrayant puisqu’il recèle un potentiel de gain de 20 %, incluant le dividende d’ici un an.

«  Son titre a baissé de 9 % depuis sommet du 9 février, alors que les perspectives de croissance des ses bénéfices s’améliorent », écrit l’analyste qui augmente son cours-cible de 46 à 47 $, d’ici un an.

Après un premier trimestre faste à la Bourse de Toronto, les volumes de transactions devraient croître à un rythme annuel de 15 à 18 %, estime M. Khan.

L’analyste  augmente ses prévisions de bénéfices de 3,22 à 3,43 $ pour 2011 et  de 3,57 à 3,68 $, pour 2012.

Son objectif de prix repose sur un multiple de 12 fois les bénéfices prévus en 2013 et l’ajout de 40 % des synergies que le Groupe TMX tirerait d’une fusion avec la Bourse de Londres.