La valeur de l'action de Research In Motion (RIM) chute, car elle n'est plus considérée comme un titre à forte croissance.
C'est du moins l'avis de Valérie Cecchini, vice-présidente d'Investissements Standard Life, à Montréal. " RIM a atteint la fin d'un cycle de forte croissance qui ne risque pas de revenir ", note-t-elle.
Comptant 10,6 millions d'appareils BlackBerry en circulation, RIM est le deuxième acteur dans le marché mondial des téléphones intelligents en importance, derrière Nokia (24 millions d'appareils).
Pour la première fois, RIM s'est classée dans le palmarès mondial des cinq plus importants fabricants de sans-fil au premier trimestre de 2010. L'ontarienne se classe au quatrième rang, après Nokia, Samsung et LG Electronics, mais avant sa rivale américaine Motorola.
Son créneau connaît la plus forte croissance du secteur du sans-fil. En mai, il représentait 17,3 % de l'ensemble du secteur, par rapport à 13,6 % un an plus tôt. Une croissance de 27 % qui a aidé l'ensemble du secteur à rebondir de 21 % au cours des trois premiers mois de 2010, après une année 2009 difficile.
Pour RIM, cette croissance, bien qu'honorable, n'équivaut pas à la croissance explosive des dernières années, alors que les revenus doublaient chaque année. Par exemple, entre 2007 et 2008, les revenus de RIM ont bondi 98 %. Toutefois, entre 2008 et 2009, ils ont grimpé de 35 % " seulement ".
Néanmoins, Mme Cecchini recommande toujours l'achat de l'action de RIM, qui pourrait s'apprécier de 18 % d'ici un an, prévoit-elle. " Des clients importants comme Verizon devraient commencer un processus de remplacement de leurs appareils. "