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Repoussé dimanche, le groupe d'assurance-santé américain Anthem est revenu à la charge lundi en réitérant son offre de rachat de plus de 47 milliards de dollars de son concurrent et compatriote Cigna Corp.

« Notre proposition soumise présente une valeur irréfutable et significative pour les actionnaires de Cigna. En plus cette transaction combine deux plateformes complémentaires avec un potentiel de croissance indéniable », défend fermement Joseph Swedish, le directeur général d'Anthem, cité dans un communiqué.

Dimanche, Cigna avait jugé cette proposition jugé « inadéquate » et « profondément décevante ».

« Le conseil d’administration de Cigna a unanimement estimé que l'offre était inadéquate et n'était pas dans les meilleurs intérêts des actionnaires de Cigna », avait affirmé le groupe de Bloomfield (Connecticut, nord-est) dans un communiqué.

Après plusieurs mois de discussions, Anthem avait rendu publique samedi une offre de rachat à 184 dollars par action, soit une plus-value de près de 18% par rapport au cours de clôture du titre Cigna vendredi. Au total, le groupe chiffrait cette opération à 53,8 milliards de dollars, dette comprise.

Une précédente offre de plus de 45 milliards de dollars avait déjà aussi été rejetée par Cigna, qui estime en outre que la fusion proposée aboutirait à la création d'une entité « extrêmement complexe » et pourrait être vue d'un mauvais oeil par les autorités de la concurrence.

Au-delà des querelles sur la valorisation de Cigna, se pose la question de qui va diriger le nouveau groupe.

M. Swedish veut garder les rênes pendant encore deux ans mais doit répondre aux questions sur la fuite massive en février de données confidentielles d'Anthem.

De son côté, David Cordani, le directeur général de Cigna, n'a toujours pas dévoilé ses cartes.

En attendant, les investisseurs croient toujours eux à un rapprochement entre les deux groupes puisque le titre Cigna s'envolait de plus de 6,34% dans les premiers échanges à Wall Street à 165,11 dollars.