Les prévisions des analystes vont dans tous les sens, de 10 dollars à près de 50 dollars l'action d'ici la fin de l'année. Des prédictions qui témoignent de l'incertitude sur la capacité de l'entreprise à transformer une audience de près d'un milliard de personnes en revenus, à travers la publicité par exemple. Le géant de l'internet Google avait lui réussi à le faire par la publicité associée aux mots entrés sur son moteur de recherche.
L'analyste Carlos Kirjner s'attend à ce que "la croissance du chiffre d'affaires de Facebook sur les douze prochains mois se stabilise au mieux, voire plus probablement décélère".
Outre les questions sur le potentiel du groupe en termes de revenus, M. Pursche souligne que, vu la performance du titre, les gestionnaires de portefeuille n'en veulent probablement pas dans leurs actifs alors qu'ils préparent leurs rapports de performance du deuxième trimestre, qui se termine fin juin.
Pour Trip Chowdhry, de Global Equities Research, le problème est que le prix de l'introduction en Bourse était "totalement inadéquat". Pour lui, il aurait dû se situer entre 10 et 15 dollars", pas à 38 dollars.
De plus en plus d'analystes commencent à recommander l'achat du titre à mesure qu'il chute et devient bon marché.
Mais MM. Pursche et Chowdhry estiment que la dégringolade du titre pourrait continuer jusqu'à ce que l'entreprise fasse la lumière sur les questions qui se posent encore sur son orientation et ses perspectives de revenus.
"Les investisseurs veulent notamment savoir quel pourcentage actuel du chiffre d'affaires vient des actionnaires actuels, qui comprennent Microsoft et le fabricant de jeux vidéos en ligne Zynga", note M. Chowdhry.