[Photo: cae.com]

Ottawa s'apprête à acheter 15 navires de combat d'une valeur de 60 à 70 milliards de dollars. Non seulement CAE pourrait récolter des revenus de 400 à 500 millions de dollars à long terme si le consortium Lockheed-BAE Systems remportait la mise, mais ce contrat de taille illustre le potentiel sous-estimé de la nouvelle manne militaire pour CAE, avance Benoit Poirier, de Desjardins Marché des capitaux. Les contrats militaires procurent 40 % des revenus de CAE et de nouvelles commandes l'aideront à faire passer sa marge d'exploitation consolidée de 14,8 % à 15,8 % d'ici 2020. Avec déjà la moitié de ses actionnaires hors du Canada, M. Poirier espère que ces investisseurs donneront plus de valeur à la diversification de ses revenus, à la nature récurrente de ses services et qu'ils remarqueront ainsi que son évaluation est 31 % inférieure à celle des géants américains de l'aéronautique. Son cours cible de 27 $ laisse entrevoir un gain d'encore 16 % pour le titre, qui a bondi de 24 % en 2017. CAE pourrait rehausser davantage sa valeur jusqu'à 36 $ en s'endettant pour racheter 550 M$ de ses actions, comme BRP et TFI l'ont fait. CAE est aussi une éternelle cible d'achat, mais aucun prétendant ne s'est manifesté jusqu'à maintenant.

Croissance annuelle prévue de 5,6 % des dépenses militaires

2016-17 : 18,9 M$

2026-27E : 32,7 M$

Sources : Desjardins Marché des capitaux/ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes