Serge Morin.
Votre stratégie d'investissement s'appuie sur l'histoire économique du Japon. De quelle manière ?
De 1990 à 2000, le Japon a dû composer avec une démographie vieillissante et une diminution de sa population active. En même temps, les taux d'intérêt ont diminué, la devise s'est appréciée et la dette gouvernementale a augmenté. Résultat : cela a entraîné un surinvestissement et de la surproduction qui ont mené à la désinflation.
Où investissez-vous dans ce contexte ?
Les obligations gouvernementales à long terme. L'indice Nikkei à Tokyo a reculé de 57 % de 1990 à 2000. Une obligation de 10 ans achetée en 1990 aurait donné un rendement de 6 % jusqu'à l'échéance. Depuis 2000, notre portefeuille d'obligations à long terme, composé d'obligations provinciales canadiennes de 12 à 15 ans, a procuré un rendement de 7,8 %. Au cours de cette période, l'indice MSCI World s'est apprécié de 2,8 %.
Dans cette rubrique, plusieurs gestionnaires de portefeuille nous ont dit qu'ils évitaient les obligations à long terme en raison du risque que représente une augmentation éventuelle des taux d'intérêt.
Le risque des obligations est surévalué et celui des actions est sous-évalué.Les actions peuvent vous donner un meilleur rendement, mais, dans le pire des cas, les pertes sont beaucoup plus importantes.
Serge Morin, Conseiller en gestion de patrimoine
Serge Morin est premier vice-président et conseiller en gestion de patrimoine de l’Équipe Morin-Poirier-Duchesne de la Financière Banque Nationale à Sept-Îles. Son équipe gère un actif de 450 M$.